Anarcho-primitivisme

L'anarcho-primitivisme est une doctrine politique qui s'appuie sur un rejet radical de la civilisation industrielle, celle-ci étant reconnue comme la source principale des différentes formes d'aliénation qui pèsent sur la liberté humaine.



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Anarchisme - Courant de l'environnementalisme

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Le drapeau vert et noir de l'anarcho-primitivisme.

L'anarcho-primitivisme est une doctrine politique qui s'appuie sur un rejet radical de la civilisation industrielle, celle-ci étant reconnue comme la source principale des différentes formes d'aliénation qui pèsent sur la liberté humaine.

Les anarcho-primitivistes considèrent que la division du travail, le progrès et l'essor technologique, l'apparition des villes, le surplus économique, l'agriculture, mais aussi l'essor démographique - tous ces éléments qui forment la base des sociétés industrielles - ont entraîné le développement de structures hiérarchiques et oppressives, ce qui a constitué un terreau favorable au développement de l'État.

Les anarcho-primitivistes prônent alors l'avènement d'une société qui s'inspirerait des sociétés pré-industrielles, en arguant que les sociétés primitives étaient des exemples convaincants de sociétés anarchistes.

Le concept de progrès est par conséquent, pour les anarcho-primitivistes à prendre avec des pincettes. En effet, ce dernier symbolise le développement de la société industrielle et de la recherche scientifique, tout deux vus comme un effort d'extermination de la race humaine et soutenus par ce qu'on nomme les courants progressistes[1].

Les principaux engagements des anarcho-primitivistes sont les suivants :

  • Critique de la culture symbolique.
  • Rejet de la domestication de l'environnement (agriculture et élevage)
  • Rejet du pouvoir patriarcal vu comme conséquence de la domestication.
  • Critique de la division du travail et de la spécialisation des tâches.
  • Rejet de la science moderne et mécaniste.
  • Critique de la technologie.
  • Rejet de la production et de l'industrialisation.
  • Rejet de la société de masse.
  • Critique du syndicalisme [2] et rejet du réformisme.
  • Défense de la révolution comme moyen de changement social.


John Moore expose ainsi sa conception de l'anarcho-primitivisme. «L'anarcho-primitivisme s'oppose à la civilisation, le milieu au sein duquel les diverses formes d'oppression prolifèrent, deviennent envahissantes et finissent par dominer. Notre objectif est d'effectuer la synthèse entre les aspects anti-autoritaires, non-étatistes et respectueux de la nature des modes de vie primitifs et les formes les plus avancées de l'analyse anarchiste des relations de pouvoir. Non pas dans l'objectif de reproduire la vie primitive ou d'y retourner, mais simplement pour la saisir comme l'une de nos sources d'inspiration, comme l'une des formes que l'anarchie peut prendre en exemple».

Position vis à vis des autres courants anarchistes

Les positions des anarcho-primitivistes les ont amenés à se heurter avec des partisans d'autres courants anarchistes, surtout avec les anarchistes socialistes, les anarcho-transhumanistes et avec les anarcho-capitalistes. Ce genre de débat est cependant en particulier limité, à l'heure actuelle, aux cercles de pensées américains.

Il existe cependant plusieurs réfutations formelles de cette idéologie en langue française[3], [4].

Critiques radicales du primitivisme

«Pour moi, les continuités entre la religion et les idéologies scientifiques sont plus significatives que leurs différences. Pourquoi ne rejeter l'idéologie scientifique que pour embrasser les idioties de la religion, du spiritualisme et du sacré ? N'est-il pas clair que vos critiques de la réification et du culte rendu à la technique ne diminuent en rien l'importance d'une critique de la réification et du culte rendu à la nature...

... Le concept du sacré est la fondation de toute religion, spiritualisme, idéologie, culte, foi, croyance. Il implique logiquement (et infailliblement) l'existence du profane. Et ceci quoiqu'il puisse être transformé en énormément d'autres dualités... bien et mal, esprit et matière, dieu et diable... qui remplissent tous la même fonction insidieuse de diviser la totalité de l'expérience que nous avons de notre monde naturellement en deux sphères conceptuelles arbitraires»[5].

Critique sémantique du primitivisme

Impossible de ne pas évoquer l'écologie et l'écologisme fréquemment confondus. La critique de la technologie fait référence à la science dont les racines les plus profondes prennent souches dans l'écologie originelle, ou science de l'environnement et des interactions entre les espèces. Les définitions issues de la paléontologie contredisent toute séparation entre la technologie (science) et la vie naturelle précisément parce que cette vie "naturelle" est indissociable à l'acte de modifier son environnement caractéristique à l'espèce humaine tout comme à une autre échelle le castor pour ne citer que lui. Il faudrait faire abstraction de la condition culturelle de l'homme pour soutenir une telle critique. Le vieux débat culture-nature n'a jamais pu démontrer autre chose qu'une intégration de la culture comme élément naturel (l'homme est un animal et ses actes resteront naturels quoiqu'il fasse).

«Nous avons pris un mauvais tournant monstrueux avec la culture symbolique et la division du travail ; nous avons quitté un lieu d'enchantement, de compréhension et de totalité pour atteindre l'absence que nous trouvons actuellement au cœur de la doctrine du progrès. Vide, et de plus en plus vide, la logique de la domestication, avec ses exigences de totale domination, nous montre actuellement la ruine d'une civilisation qui ruine le reste...», John Zerzan.

  1. Kirkpatrick Sale, Le Mythe du Progrès
  2. Qui a tué Ned Ludd? Par John Zerzan
  3. Ken Knabb, La misère du primitivisme, mars 2001[lire en ligne  (page consultée le 3 décembre 2007) ]
  4. Alain C., John Zerzan et la confusion primitive
  5. (Lev Chernyl, dans le journal Anarchy, cité dans Une critique du radicalisme à la petite semaine)

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