Émile Masson

Émile Masson, , était un écrivain et penseur breton. Il a utilisé aussi les pseudonymes Brenn, Ewan Gweznou, et Ion Prigent.



Catégories :

Anarchiste - Écologiste français - Historien de l'anarchisme - Anarchisme - Naissance à Brest - Socialiste français - Naissance en 1869 - Décès en 1923

Émile Masson

Émile Masson, (1869-1923), était un écrivain et penseur breton. Il a utilisé aussi les pseudonymes Brenn (1869-1923), Ewan Gweznou (1869-1923), et Ion Prigent (1869-1923).

Né à Brest, il n'est pas élevé en breton, il n'apprendra la langue que plus tard. Il obtient deux licences (philosophie et anglais) et séjourne à Paris. Il fréquente alors plusieurs mouvements : dreyfusards, anarchistes, collectivistes, antimilitaristes, et se lie d'amitié avec Élisée Reclus, Kropotkine, Romain Rolland. Il prend part aux universités populaires (1899-1905). Il devient professeur d'anglais au Lycée de Pontivy.

En 1911, il est vice-président de la section littéraire et de l'Union Régionaliste Bretonne et parallèlement, il est au comité de rédaction de Breiz Dishual, le journal du Parti nationaliste breton. Il est le créateur en 1913 de la revue Brug (Bruyère), revue anarchiste en langue bretonne. Il est un socialiste libertaire. Internationaliste farouche, il s'efforce de concilier cette idée avec l'identité bretonne.

Un colloque eu lieu à Pontivy en septembre 2003 à son sujet.

Extraits

Quelques extraits de L'Utopie des îles bienheureuses dans le Pacifique :

Sur son intérêt pour les identités régionales et pour l'espéranto :

«Y a-t-il énormément de Français dans les Îles ?»
LE PASSEUR : - La plupart. Particulièrement peu cependant parlent cette langue française qui était connue celle de ce grand peuple. Nos Français sont en particulier Basques, Bretons et Provençaux qui parlent particulièrement basque, breton et provençal. Il va sans dire que nous parlons tous aux Îles une même langue conventionnelle, l'ilen ou spérando, enseignée à tous nos enfants dès qu'ils commencent à être maître de leur langue maternelle. Après quoi ils ne cessent d'apprendre d'autres langues parlées par les autres peuples des Îles, où nous comptons désormais plus de cent espèces diverses... (p. 31-32)

Sur son féminisme :

MOI : - Vous ne faites point de distinction entre les tâches d'hommes et les tâches de femmes ?
L'ÎLIENNE : - Non ! cette prétendue infériorité physique ou mentale de la femme aux Pays bellifères est totalement controuvée ici. Ici les femmes sont identiques ou supérieures aux hommes en tout et pour tout... (p. 41)

Sur son écologisme avant l'heure :

- «Pourquoi couvrez-vous en chaume ?»
- «Parce que, mon frère, c'est la toiture la plus naturelle et , comme il s'ensuit, la plus humaine. Elle est vivante. Elle s'harmonise à tout paysage ; en outre, elle fleurit. Enfin, elle est chaude en hiver, d'une chaleur de sein maternel, et fraîche en été d'une fraîcheur de fruits à l'ombre ; cependant tous ne couvrent pas en chaume... Cela, comme le reste, dépend des fantaisies...» (p. 60-61)

Sur son attitude libertaire :

MOI : - N'êtes-vous point végétariens et abstinents ?
ESTHIO : - Sauf fraternels, paternels et filiaux, nous ne sommes rien totalement ; à vrai dire quatre-vingt-dix-neuf Iliens sur cent sont abstinents et végétariens. Mais c'est un goût personnel. Il n'est pas prouvé scientifiquement que les boisssons fermentées soient nuisibles à l'organisme. Prises en quantité minime, elles sont sans doute revivifiantes. Mais elles sont inutiles, sauf en certains cas d'extrême débilité. Quant à la nourriture carnée, nous nous en abstenons peut-être en particulier par sentimentalisme. Notre répugnance à ôter la vie à un être, si éloigné de nous qu'il puisse sembler, s'oppose à une alimentation de ce genre. Mais obligation fait loi, et nous devons tuer des végétaux qui, a priori, ont tout autant de droit au soleil, tout autant de joie à y croître que n'importe quels animaux, dont ils se différencient fort peu. (p. 50-51)

Publications

Il a d'autre part traduit de nombreux livres du visionnaire écossais Thomas Carlyle en français.

Il est enfin celui qui s'est occupé de la publication de la revue Brug en 1913-1914 : c'est la première revue d'inspiration libertaire publiée en langue bretonne (ont suivi plus tard les publications des mouvements anarcho-indépendantistes Stourm Breizh dans les années 70, Fulor au début des années 90 et de la CBIL aujourd'hui).

Bibliographie

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