Black Youth League

Cet article est beaucoup inspiré d'un paragraphe issu de The Anarchist Movement in Japan, un essai sur l'anarchisme au Japon, rédigé par John Crump et disponible à cette adresse : http ://www.



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Organisation anarchiste - Anarchisme

Cet article est beaucoup inspiré d'un paragraphe issu de The Anarchist Movement in Japan, un essai sur l'anarchisme au Japon, rédigé par John Crump et disponible à cette adresse : http ://www. spunk. org/texts/places/japan/sp001883/japan. html

Naissance

Créée en janvier 1926, la Black Youth League (Ligue Noire de la Jeunesse), Kokushoku Seinen Renmei en japonais, est plus couramment connue sous l'abréviation Kokuren. A sa création, le Kokuren était essentiellement composé de jeunes anarchistes de l'Est du Japon (la région de Kantô), mais il grandit rapidement afin d'accueillir l'ensemble des générations et pour étendre son organisation fédérale à travers tout le Japon et même plus loin, dans les colonies japonaises qu'étaient alors la Corée et Taiwan.

Cette création est parallèle à l'apparition d'un autre groupe anarchiste, le Zenkoku Rôdô Kumiai Jiyû Rengôkai (Fédération libertaire des syndicats japonais), simplifié en Zenkoku Jiren.

Bien que particulièrement marquées par le courant communiste libertaire, l'organisation de ces deux groupes s'est particulièrement clairement inspirée des principes syndicalistes initiés en France par la CGT révolutionnaire avec la Charte d'Amiens (1906).

Les relations entre le Kokuren et le Zenkoku Jiren étaient extrêmement proches. Le Zenkoku Jiren constituant un noyau dur de militants alors que le Kokuren rassemblait des activistes endurcis et prêts à se battre. Lorsque les syndicats affiliés au Zenkoku Jiren se retrouvaient impliqués dans des conflits industriels, c'étaient fréquemment les membres du Kokuren qui entreprenaient les plus dangereuses formes d'action directe, comme les affrontements avec la police, et le dynamitage des maisons des patrons. On a fréquemment comparé cette coopération avec celle de la FAI et de la CNT en Espagne. Cependant, cette ressemblance ne peut être poussée plus loin compte tenu de la montée des divergences d'idées entre les anarchistes japonais et ceux d'Espagne, ou du monde.

Les divergences

Les années qui suivirent virent la croissance d'un antagonisme entre le communisme libertaire et l'anarcho-syndicalisme. Énormément d'anarcho-syndicalistes quittèrent à la fois le Kokuren et le Zenkoku Jiren entre 1927 et 1928 pour former leurs propres organisations indépendantes. Les raisons de cette confrontation sont variées.

La plus simple à identifier est l'influence de deux théoriciens et propagandistes communistes libertaires : Hatta Shûzô et Iwasa Sakutarô. Ces deux brillants orateurs popularisèrent le communisme libertaire dans les campagnes japonaises et leurs théories eurent bien plus d'impact que ne pouvait avoir l'approche anarcho-syndicaliste, liée à l'urbanisation, l'industrie et le syndicalisme.

Hatta développa l'argument selon lequel l'anarcho-syndicalisme, inséré dans le dispositif capitaliste, possédait le risque de reproduire les hiérarchies et la centralisation de ce dernier. Il considérait aussi que la division des anarcho-syndicalistes par branche professionnelles était néfaste pour la cohésion de la société, et risquait d'entretenir l'une concurrence.

Hatta et Iwasa étaient aussi hautement critiques envers la croyance des anarcho-syndicalistes selon laquelle la révolution naîtrait de la lutte des classes. Ils pointèrent le fait qu'au Japon, la relation entre les paysans et les seigneurs fonciers relevait plus du féodalisme que du capitalisme. Contrairement aux anarcho-syndicalistes et au Parti Communiste japonais, ils pensaient que la société japonaise ne pouvait être réduite à un schéma de lutte des classes. Plus important, ils considéraient que la lutte des classes pouvait peut-être équilibrer les rapports de classes, mais qu'elle ne permettait pas d'aboutir à une société sans classes. À partir de là, les communistes libertaires furent quelquefois appelés "purs anarchistes" au Japon.

La fracture

La fracture entre communistes libertaires et anarcho-syndicalistes se manifesta en premier dans le Kokuren. En 1927, la majorité communiste libertaire grandissante exprima de plus en plus clairement son opposition à la minorité anarcho-syndicaliste, la forçant à se regrouper dans un premier temps autour d'un nouveau journal, le Han Seitô Undô (le mouvement anti-partis politiques), puis à se retirer progressivement de l'organisation. La tension passa du Kokuren au Zenkoku Jiren, dont la second conférence, en novembre 1927, fut ajournée (les débats se transformèrent en compétition d'insultes).

La tension eu des échos au niveau mondial (au sein de l'AIT) car personne ne comprenait pour quelle raison ces deux courants étaient en conflit au Japon, tandis qu'ils continuaient leur coopération ailleurs, comme en Espagne ou en Amérique du Sud. En février 1928, en réponse à cette incompréhension, le Kokuren publia un article dans lequel il expliquait que "depuis 1927, il luttait contre les traîtres, opportunistes et syndicalistes impérialistes présents dans les rangs du Zenkoku Jiren". Quand la seconde conférence du Zenkoku Jiren se réunit à nouveau en Mars 1928, des heures de débats parsemés d'injures de tous bords poussèrent les anarcho-syndicalistes à se retirer.

Malgré tout, le mouvement anarchiste japonais ne sembla pas souffrir de cette division et poursuivit son développement au cours du XXe siècle.

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"Akadema"

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