Propagande par le fait

La «propagande par le fait» est une stratégie d'action politique développée par les anarchistes à la fin du XIXe siècle en association à la propagande rédigée et verbale.



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Anarchisme - Expression ou néologisme politique - Histoire de l'anarchisme - Terrorisme - Propagande

La «propagande par le fait» est une stratégie d'action politique développée par les anarchistes à la fin du XIXe siècle en association à la propagande rédigée et verbale. Elle proclame le «fait insurrectionnel» «moyen de propagande le plus efficace[1]» et vise à sortir du «terrain légal» pour passer d'une «période d'affirmation» à une «période d'action», de «révolte permanente», la «seule voie menant à la révolution[2]».

Les actions de propagande par le fait utilisent des moyens particulièrement divers dans l'espoir de provoquer une prise de conscience populaire[3]. Elles englobent les actes de terrorisme, les actions de récupération et de reprise individuelle, les expéditions punitives, le sabotage, le boycott ou alors certains actes de guérilla[4].

Bien que beaucoup employé au niveau mondial, le recours à ce type d'action reste un phénomène marginal dénoncé par de nombreux anarchistes[4].

Histoire

À l'instar du terrorisme russe de la fin du XIXe siècle, le terrorisme anarchiste bénéficie d'une représentation positive dans l'imaginaire populaire[5]. Perçu comme un parfaitiste révolté et romantique, le terroriste libertaire doit, en partie, cette sympathie à la littérature classique, et ce malgré des faits quelquefois d'une extrême violence[5]. Oscillant entre l'approbation et la condamnation, certains auteurs semblent éprouver une sorte de fascination pour l'action violente anarchiste[5]. De manière paradoxale, certains écrivains, à l'exemple d'Octave Mirbeau et de Bernard Lazare, néenmoins proches de l'anarchisme, semblent résister à cette fascination pour «l'anarchisme masqué» tandis que d'autres, sans sympathie anarchiste affirmée, s'en font les plus ardents défenseurs[6]. Naturalistes et symbolistes s'affrontent aussi sur ce terrain, les premiers condamnant l'«éternelle poésie noire» (Zola), les seconds saluant l'«éclat décoratif» de l'attentat (Mallarmé).

L'anarchisme est depuis longtemps associé à l'action violente dans l'esprit du public. En dépit des critiques, quelquefois sévères, adressées par la majorité des théoriciens, sympathisants et activistes libertaires, à l'exemple d'Elisée Reclus et Pierre Kropotkine, l'imaginaire collectif continue d'associer l'anarchisme au chaos, à la violence, ou alors à la destruction pure et simple de la société[7].

Contexte économique et social

L'anarchisme se développe au XIXe siècle, une période qui connaît de grandes tensions nationales et sociales propices aux discours révolutionnaires[8].

Pyramide du dispositif capitaliste (1911)

Europe et États-Unis connaissent progrès techniques et transformations économiques jusqu'alors sans précédent.

De 1800 à 1870, le PIB par habitant des pays industrialisés est multiplié par quatre, néenmoins le niveau de vie de la plus grande partie de la population ne se perfectionne pas[9].

Dans le milieu des années 1890, les progrès de la seconde révolution industrielle et de l'industrie lourde contribuent à structurer les mouvements ouvriers. L'essor des partis ouvriers et du syndicalisme alimente l'espoir d'un progrès du quotidien mais également, à terme, d'un renversement du capitalisme[9].

Entre 1875 et 1885, les salaires ouvriers restent bas, à peine supérieurs à ceux de l'Ancien régime. Dans les pays industrialisés, ils connaissent une progression de 20% entre 1895 et 1914. En même temps, les rudiments d'une sécurité sociale se mettent en place[9].

Ces améliorations significatives résultent beaucoup des revendications salariales. En 1890, les pays développés comptent 2, 2 millions de syndiqués. Ils sont 4, 9 millions en 1900 ; 8, 3 millions en 1910 ; 15, 3 millions en 1913 ; 34, 5 millions en 1919[9].

Origines

«Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est , pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs»

— Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793, article 35

L'échec des révolutions de 1848, les persécutions subies par les milieux socialistes mais aussi les conditions complexes rencontrées par les exilés, entraînent progressivement le raidissement des positions socialiste-révolutionnaires et anarchistes. Dans son essai «Der Mord» («Le meurtre», 1848), le radical démocrate Karl Heinzen, élabore la première doctrine cohérente du terrorisme[10] : «Si vous devez faire sauter la moitié d'un continent et répandre un bain de sang pour détruire le parti des barbares, n'ayez aucun scrupule de conscience. Celui qui ne sacrifierait pas joyeusement sa vie pour avoir la satisfaction d'exterminer un million de barbares n'est pas un véritable républicain[10]».

En 1871, la semaine sanglante met fin à la Commune de Paris, la section française de l'Internationale est dissoute, «les révolutionnaires fusillés, envoyés au bagne ou condamnés à l'exil (... )  ; la terreur confinant au plus profond des logis les rares hommes échappés au massacre[11]». Le Mur des Fédérés devient par conséquent le symbole de l'oppression bourgeoise. Comme l'écrit Eugène Pottier dans Le Mur voilé (1886), «Ton histoire, bourgeoisie est rédigée sur ce mur».

Le massacre de 30 000 parisiens et parisiennes par Adolphe Thiers, avec l'approbation quasi unanime des classes moyennes, marque un tournant moral dans l'histoire ouvrière européenne. De nombreux révolutionnaires finirent par se convaincre que la terreur devait être combattue par la terreur, et ce d'autant plus aisément que les exécutions de masse continuaient en Russie, se superposant aux massacres de prisonniers observés à Cadiz en 1873, à la liquidation violente par l'armée des vagues de grèves de 1877 aux États-Unis ou encore aux erreurs judiciaires condamnant à mort des innocents comme à Chicago en 1886[12]..

Développement

«Les bourgeois nous tuent par la faim ; volons, tuons, dynamitons, l'ensemble des moyens sont bons pour nous débarrasser de cette pourriture»

— Michel Zévaco, cité par Alexandre Bérard, Les mystiques de l'anarchie : documents d'études sociales sur l'anarchie, A. -H. Storck, Lyon, 1897

En 1876, au cours du Congrès international de Berne, Errico Malatesta lance «la guerre continuelle aux institutions établies, voilà ce que nous appelons la révolution en permanence !».

Le 9 juin 1877, Andrea Costa anime à Genève une conférence sur la «propagande par le fait». Andrea Costa est reconnu par James Guillaume[13] comme l'inventeur de ce néologisme popularisé quelques semaines plus tard par Paul Brousse dans un article du Bulletin de la Fédération jurassienne .

Dès son apparition en France, la presse anarchiste défend ces méthodes d'action. La Révolution sociale inaugure une rubrique «Études scientifiques» sur la fabrication des bombes. La Lutte, Le Drapeau noir, La Varlope et La Lutte sociale suivent en créant des rubriques aux noms évocateurs tels que «Produits antibourgeois» ou «Arsenal scientifique»[14]. Dans Le Révolté du 25 décembre 1880 Pierre Kropotkine clame «La révolte permanente par la parole, par l'écrit, par le poignard, le fusil, la dynamite (... ), tout est bon pour nous qui n'est pas la légalité».


Le 13 mai 1881, Louise Michel déclare au groupe révolutionnaire du XVIIIe arrondissement de Paris :

«Mais regardez par conséquent ce qui se passe en Russie ; regardez le grand parti nihiliste, voyez ses membres qui savent si hardiment et si glorieusement mourir ! Que ne faites-vous comme eux ? Manque-t-il par conséquent de pioches pour creuser des souterrains, de dynamite pour faire sauter Paris, de pétrole pour tout incendier ?
  Imitez les nihilistes, et je serais à votre tête ; alors uniquement nous serons dignes de la liberté, nous pourrons la conquérir ; sur les débris d'une société pourrie qui craque de toutes parts et dont tout bon citoyen doit se débarrasser par le fer et le feu, nous établirons le nouveau monde social. [15]»

Cette nouvelle stratégie est adoptée le 14 juillet 1881 au Congrès international anarchiste de Londres (où étaient présents Louise Michel et Émile Pouget). Elle devait se trouver sur le terrain de l'illégalité, avec des moyens en correction avec l'objectif révolutionnaire qu'était le communisme libertaire.

En 1882, le groupe La Panthère des Batignolles (Paris, XVIIe arrondissement) consacre sa première réunion à la «confection des bombes à main». Des tombolas sont organisées, avec des armes pour lots principaux[16].

Les mots d'ordre véhiculés par la presse anarchiste de l'époque correspondent à une stratégie d'action fondée sur des actes individuels allant de l'assassinat à l'incendie, en passant par l'empoisonnement ou le pillage. Il ne s'agit pas, par ses moyens, de régler les problèmes sociaux mais d'attirer l'attention des exploités sur les causes de leur servitude.

Kropotkine (et entre temps énormément d'autres «compagnons») change de position en 1887 (quelques années avant la période «terroriste»).

«L'âge d'or» du terrorisme anarchiste

La «propagande par le fait» se réalise par une série de coups de main, de faits insurrectionnels, d'assassinats et d'attentats vengeurs. Elle mêle socialiste-révolutionnaires, nihilistes et anarchistes, qu'il est quelquefois complexe de différencier, d'autant que ces mouvements sont tous trois influencés par les idées de Michel Bakounine.

«Je voudrais que le prix de ma vie, c'est-à-dire ma mort, fût l'étincelle qui mît le feu aux poudres, et que la Révolution éclatât. Cela suffit aux âmes tendres et droites qui roulent sous l'échafaud[17]»

- Jacques Sautarel, Lueurs économiques.

Propagande anti-anarchiste (1919)

La section italienne de l'AIT, à l'origine de cette nouvelle stratégie politique, crée le Comité italien pour la révolution sociale en janvier 1874 et organise aussitôt plusieurs tentatives de soulèvements populaires jusqu'en 1877[18][19].

La plus connue est organisée par Carlo Cafiero et Errico Malatesta. Le 5 avril 1877, une trentaine de militants armés, dont les deux théoriciens, surgirent dans les montagnes de la province italienne de Bénévent, brûlèrent les actes de propriété d'un petit village, distribuèrent aux miséreux le contenu de la caisse du percepteur, tentèrent d'appliquer un «communisme libertaire en miniature». Les paysans les ont observés mais pas suivis, malgré un enthousiasme relatif au départ lorsque l'autorité du roi fut abolie dans ces villages. Les anarchistes furent finalement capturés après une fusillade.

Ces premiers essais de guérilla échouèrent sans avoir inquiétés la monarchie italienne, mais elles impressionnent durablement les compagnons. Rapidement, toute forme d'action contre la propriété privée ou les pouvoirs publics est reconnue comme «propagande par le fait». Influencés par les nihilistes, les anarchistes conçoivent de plus en plus l'action anarchiste sous l'angle du terrorisme au détriment des activités syndicales ou collectives[19].

1878 marque l'entrée dans l'âge «classique» du terrorisme. Pendant un demi siècle, l'imaginaire bourgeois sera hanté par la figure du nihiliste et de l'anarchiste poseur de bombe[12]

La première à passer à l'action est Véra Zassoulitch. Le 24 janvier 1878, elle tente d'assassiner le général Theodore Trepov responsable de la torture des prisonniers narodniks. Jugée le 31 mars 1878, elle est , de façon inattendue, acquittée.

Le 11 mai et le 5 juin 1878, l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne est victime de deux tentatives d'assassinat organisées par les anarchistes Max Hödel et Karl Eduard Nobiling[7]. Ces tentatives serviront de prétexte à Bismarck pour réprimer les sociaux-démocrates allemands en faisant adopter, le 19 octobre 1878, les «lois anti-socialistes» par le Reichstag[7].

Le 25 octobre 1878, Juan Oliva Moncasi tente d'assassiner le roi Alphonse XII d'Espagne. Le 17 novembre 1878, c'est au tour de Giovanni Passanante de tenter d'assassiner le roi Humbert Ier d'Italie.

L'année 1878 se termine par une encyclique du pape Léon XIII consacrée à la «peste mortelle» du communisme[12]. Publié le 28 décembre 1878, l'encyclique Quod apostolici muneris condamne «socialistes, communistes et nihilistes» accusés de vouloir «bouleverser les fondements de la société civile» et «renverser tout l'ordre surnaturel» au nom des «délires de l'unique raison»[20].

Le 1er mars 1881, l'empereur Alexandre II de Russie est assassiné par la Narodnaya Volya . Le geste est salué par la presse anarchiste, surtout dans Le Révolté et La Révolution sociale.

En France, un premier attentat attribué aux anarchistes est initié puis supervisé par Louis Andrieux, préfet de police. Son but est de mettre la main sur un «nid de dynamiteurs» en facilitant leur arrestation. La cible retenue est la statue d'Adolphe Thiers, le «boucher de la Commune», à Saint-Germain-en-Laye. L'attentat à lieu dans la nuit du 15 au 16 juin 1881 mais ne fait aucun dégâts, au plus une mince tâche noire. Ne pouvant intervenir sur une accusation aussi mince sans dévoiler le système de la police, Louis Andrieux préfère continuer sa surveillance. Finalement démasqué par les compagnons, l'agent provocateur Egide Spilleux met fin le 18 septembre 1881 à l'épopée rocambolesque de La Révolution sociale, journal anarchiste financé et administré par la préfecture de police[21].

Les martyrs de Chicago, par Walter Crane (1894)

Un mois plus tard, le 17 octobre 1881, Émile Florion, ouvrier tisseur de 23 ans, arrive à Paris avec le projet de tuer Gambetta. Le 20 octobre, n'ayant pu approcher sa victime, il décide d'abattre le «premier bourgeois venu» et tire à deux reprises sur le docteur Meymar. Il tente ensuite de se suicider mais ne parvient qu'à se blesser un peu. Meymar est indemne. Quoiqu'ayant exprimé des regrets lors de son procès, Émile Florion est condamné à vingt ans de travaux forcés le 27 octobre suivant. Il accueille la sentence au cri de «Vive la révolution sociale !»[22]. Son geste sera fréquemment cité en exemple par Le Révolté.

Le 16 novembre 1883, Paul-Marie Curien, 17 ans, décide d'assassiner Jules Ferry. Éconduit par l'huissier, il le menace de son revolver mais est aussitôt arrêté. Jugé le 3 janvier 1884 pour voies de fait sur un huissier et outrage à agent, il est condamné à trois mois de prison[23].

Quelques mois plus tard, dans la banlieue de Marseille, Louis Chaves tue la supérieure d'un couvent et blesse grièvement sa sous-directrice. Ancien employé du couvent, Louis Chaves rédigé une lettre datée du 27 février 1884 au journal L'Hydre anarchiste dans laquelle il explique son geste et cherche à encourager les compagnons à l'imiter. Il est tué dans la fusillade avec les gendarmes venus l'arrêter. Son geste est magnifié dans la presse anarchiste. Une souscription «pour l'achat du revolver qui doit venger le compagnon Louis Chaves» est même lancée par Le Droit social.

Le 5 mars 1886, Charles Gallo lance une bouteille d'acide prussique dans l'enceinte de la Bourse de Paris, puis tire trois coups de revolver sans blesser personne. Aussitôt arrêté, il est jugé le 26 juin suivant mais l'affaire est renvoyée au 15 juillet suite à de multiples incidents génèrés par l'accusé. Condamné à 20 ans de travaux forcés, il sera de nouveau condamné, à la peine capitale, le 30 décembre 1887, pour s'être révolté contre un des ses geôliers. Sa peine sera finalement commuée en réclusion à perpétuité le 7 août 1888.

Lors d'une manifestation ouvrière organisée à Chicago le 4 mai 1886, un inconnu lance une bombe sur les policiers. L'officier Mathias J. Degan est tué sur le coup. Ses collègues ouvrent immédiatement le feu sur la foule. Sept agents de police trouvent la mort ainsi qu'une trentaine de manifestants[7]. Après l'attentat, la répression s'abat sur les milieux anarchistes particulièrement actifs à Chicago. Huit hommes sont arrêtés et accusés de l'attentat de Haymarket. Malgré l'absence de preuve, cinq sont condamnés à mort. August Spies, Albert Parsons, George Engel et Adolph Fischer sont pendus ; Louis Lingg se suicide dans sa cellule[24].

Aujourd'hui

Depuis ce temps-là colle à l'anarchiste l'image d'un lanceur de bombe et d'agitateur anomiste. Dès le tournant du siècle, les anarchistes ont beaucoup abandonné la «propagande par le fait» illégale pour se tourner vers l'action syndicaliste révolutionnaire et la propagande légale.

Aujourd'hui, et ce depuis longtemps et sauf en de très rares occasions, les anarchistes ne sont plus partisans de l'illégalisme ou des attentats individuels. Ils croient toujours dans leur majorité, comme le dit Malatesta, que «la violence n'est justifiable que lorsqu'elle est indispensable pour se défendre soi-même, ou défendre les autres contre la violence» et ajoutent fréquemment que «l'opprimé est toujours en état de légitime défense et il a toujours pleinement le droit de se révolter sans attendre qu'on lui tire effectivement dessus». Mais si les anarchistes défendent l'utilisation de la violence raisonnée, c'est une violence sociale, populaire et révolutionnaire, et non plus de violence individuelle, ou de petits groupes, toujours avant-gardiste dans le pire sens du mot, de la «propagande par le fait». Aujourd'hui, les seuls actes de violences assez habituels et que certains anarchistes tiennent à revendiquer comme "violence raisonnée et révolutionnaire" sont les défenses de squats (comme récemment aux Pays-Bas, où on a vu apparaitre des barricades en plein jour pour empêcher l'entrée par les armes des forces de l'ordre) et les "Black Bloc". Il ne faut cependant pas oublier que la majorité des anarchistes sont pacifistes (du fait de leur anti-militarisme viscéral).

Reste qu'il y a eu des anarchistes pratiquant la propagande par le fait dont l'objectif était de combattre les autorités politiques (c'était généralement des vengeances en réponse à la répression des autorités ; ex : Fourmies et répressions des ouvriers, puis réponses par attentats de Ravachol sur les militaires/juges/avocats ayant participé à ces massacres). La «propagande par le fait» fait partie de l'histoire internationale de l'anarchisme.

L'expression «propagande par le fait» a été utilisée par des groupes plus récents comme les Brigades rouges comme euphémisme qualifiant leurs activités terroristes.

Les attentats pâtissiers du Gloupier (Noël Godin), sont une forme de terrorisme pacifiste inspiré de cette lignée.

Certains auteurs[25] considèrent "propagande par le fait" et "guerre du pauvre" comme les deux pôles entre lesquels se situe toute action terroriste, qu'elle soit ou pas d'origine anarchiste : suppléer par la violence à l'insuffisance de la rhétorique révolutionnaire (ou indépendantiste, ou islamiste... ) et/ou mener une guérilla urbaine clandestine sans armée, sans uniformes.., mais dans l'espoir de former un parti de masse et de mener un jour une "vraie" guerre contre les responsables du premier terrorisme, celui de l'État (ou de l'occupant, ou du "juif et du croisé"... )

Bilan

Chronologie de la propagande par le fait

Article détaillé : Chronologie de l'anarchisme.

XIXe siècle

XXe siècle

Citations

«on pratiquait la "prise au tas" et la propagande par le fait en s'inspirant des grands exemples de Vaillant, de Caserio, de Ravachol, d'Émile Henry... [26]»

Voir aussi

Références

Notes

  1. Lettre d'Errico Malatesta à Carlo Cafiero, Bulletin de la Fédération jurassienne, 3 décembre 1876
  2. Compte rendu de la réunion de Vevey, septembre 1880, Archives Nationales F7 12.504
  3. Christian Beuvain, Stéphane Moulain, Ami-Jacques Rapin, Jean-Baptiste Thomas, Révolution, lutte armée et terrorisme, Tome 1, Paris, L'Harmattan, coll. «Dissidences», 2006
  4. Thierry Vareilles, Histoire d'attentats politiques, de l'an 44 av. Jésus-Christ à nos jours, Paris, L'Harmattan, 2006[réf.  incomplète]
  5. Gérard Chaliand, Arnaud Blin, Histoire du terrorisme : De l'Antiquité à al-Qaida, Bayard, coll. «Essais», 2004 (ISBN 2227472960) p. 125-144
  6. Uri Eisenzweig, Fictions de l'anarchisme, Christian Bourgois, 2001 (ISBN 2267015706) [réf.  incomplète]
  7. (en) Martha Crenshaw, Terrorism in Context, Pennsylvania State University Press, 1995 (ISBN 0271010150)
  8. (en) Walter Laqueur, The New Terrorism : Fanaticism and the Arms of Mass Destruction, Oxford University Press, (ISBN 0195118162)
  9. Jean Batou, Les «Héros de l'Enfer», solidaritéS, n°70, sur solidarites. ch, 2005
  10. Emmanuel de Waresquiel, Le siècle rebelle - dictionnaire de la contestation au XXème siècle, Larousse, 1999
  11. Fernand Pelloutier, Histoire des bourses du travail, Paris, A. Costes, 1921
  12. Mike Davis, Les «Héros de l'Enfer», solidaritéS, n°70, sur solidarites. ch, 2005
  13. James Guillaume, L'Internationale. Documents et souvenirs, tome IV
  14. Jean Maitron, Le mouvement anarchiste en France, Gallimard, coll. «Tel», 1992 (ISBN 2070724980) p. 206-209
  15. Louise Michel, citée par Louis Andrieux, Souvenirs d'un préfet de police, Paris, J. Rouff, 1885 p. 347
  16. Le Droit social, n°1, 16-23 mai 1885
  17. Jacques Sautarel, Lueurs économiques, 1898
  18. (it) Pier Carlo Masini, Storia degli anarchici italianida Bakunin a Malatesta (1862-1892) , Biblioteca Universale Rizzoli, 1974
  19. Gætano Manfredonia, La chanson anarchiste en France des origines à 1914, Paris, L'Harmattan, 1997 (ISBN 2738460801)
  20. Léon XIII, Quod apostolici muneris, Rome, 28 décembre 1878
  21. Louis Andrieux, Souvenirs d'un préfet de police, Paris, J. Rouff, 1885
  22. Gazette des tribunaux, 27-28 février 1882
  23. Gazette des tribunaux, 4 janvier 1884
  24. Paul Avrich, The Haymarket Tragedy, Princeton, Princeton University Press, 1984 (ISBN 0691006008)
  25. F. B. Huyghe "Entre propagande par le fait et guerre du pauvre
  26. Henri Calet, Le tout sur le tout, Gallimard, coll. «L'imaginaire», page 22-23

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